El Duende

Je n'ai pas tout de suite saisi le caractère particulier de Séville. C'est au travers
de la danse flamenco que la révélation se fit à moi.
Mon regard sur la belle Andalouse prit une dimension sublimée.
J'étais envoûtée par el cante (le chant), puis el baile (la danse) et enfin par el toque
(la musique), cet ensemble formant le Duende. Ainsi, c'est avec une émotion
troublante que je photographiais Séville, imprégnée par tous ces éléments
puissants et bouleversants.
En cherchant au plus profond de cette émotion si unique, je me suis plongée à la fois
dans la lumière éblouissante du jour comme dans les ombres de la nuit, dans la joie
comme dans la souffrance.

Ainsi tout était en parfaite harmonie, les édifices, les places somptueuses, les ruelles,
moi etle Guadalquivir dont le seul mot me ravit.
Je savourais Séville, la joie qui en émane et les danseuses de flamenco flamboyantes
au détour de quelque rue. Le duende est partout et la décharge émotionnelle qui
s'en dégage rend Séville unique.